Parler des dépendances et des mauvaises habitudes c’est essayer de comprendre comment les gens utilisent certains comportements ou certaines substances pour répondre à certains besoins, ou pour se distraire, se réconforter ou avoir un certain sentiment de contrôle sur leur vie.
Quand on essaie de comprendre leur utilité, la fonction qu’ils ont présentement, on change un peu le ton de la conversation, et on s’ouvre à une nouvelle façon de les approcher.
Parce que d’une façon ou d’une autre, les dépendances font partie de la vie au quotidien de beaucoup de gens, que ce soient ou non des dépendances qui affectent le fonctionnement personnel ou professionnel, et les relations avec les autres.
La question la plus fréquente semble toujours être «mais pourquoi est-ce qu’il/elle n’est pas capable d’arrêter?», question à laquelle on trouve rarement une réponse satisfaisante.
Mais si le but n’était pas d’éliminer la dépendance à tout prix? Hear me out…
Parce que si la dépendance est là pour répondre à un besoin, pour aider la personne à composer avec quelque chose, ne serait-ce pas plus productif de l’aider à identifier ce besoin, et à l’outiller afin d’être capable d’y répondre?
Parce que retirer l’objet de la dépendance, sans donner à la personne les outils nécessaires pour répondre à son besoin initial, c’est:
Lui retirer le moyen qu’elle a trouvé pour se sentir mieux, malgré qu’il ne soit pas idéal ou même sain, et c’est
Créer un vide qui risque de se remplacer avec autre chose, qui ne sera probablement pas plus sain non plus.
Si la dépendance est symptôme d’un besoin insatisfait ou d’une incapacité à gérer quelque chose de difficile, le but n’est alors pas d’éliminer la dépendance, mais de répondre au besoin et d’apprendre à gérer sainement les choses difficiles.